La maison du Gabon
 
La Maison du Gabon vous informe que notre compatriote piégé par le préfet des Hautes-Pyrénées , a pris la décision, vendredi matin, de ne pas embarquer sur le vol Air France pour Roissy Charles DE GAULLE à 6 h 25 ; Le Comité de vigilance de la Maison du Gabon, l’AGATE et le Réseau éducation sans frontière des Hautes-Pyrénées se sont rendus à 5 h 30 du matin à l’aéroport de Blagnac où nous avons attendu jusqu’à 6h 30. Ce père de famille a juste fait parler son cœur et l’amour pour sa famille, il a tout simplement refusé d’embarquer, il s’est retrouvé en garde à vue , il a été présenté au procureur de la république et ensuite déféré en comparution immédiate devant le parquet où il encourait une peine de prison de trois mois ferme . Ce risque il a pris en toute connaissance de cause, il aurait laissé derrière lui sa femme et ses 4 enfants de 19, 17, 12 et 4 ans, eux aussi menacés parce que sous le coup du même arrêté portant refus de séjour . Contrairement au tribunal administratif, l’avocat a été entendu par de vrais juges. Voici les informations que le procureur de la république détenait : Le prévenu est en comparution immédiate parce qu’il fait l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière pris par le préfet de la Haute-Garonne et il a été interpellé à Toulouse. L’avocat a rappelé au Procureur l’importance de la loyauté du débat, il a souligné qu’il s’agissait d’un arrêté portant refus de séjour pris par le préfet des Hautes-Pyrénées et non un arrêté de reconduite à la frontière pris par le préfet de la Haute-Garonne. L’avocat a demandé que le débat soit loyal et concentré sur le vrai motif de la comparution immédiate : Le refus d’embarquer. L’audience a été suspendue pour permettre aux juges et au procureur de se repositionner sur le vrai débat. L’avocat a souligné à l’audience que ce n’était pas le préfet de la Haute-Garonne qui avait pris l’arrêté mais celui des Hautes-Pyrénées, que son client avait été interpellé non pas à Toulouse mais à Lourdes. Par ailleurs, ce dernier avait un emploi, des garanties suffisantes, un logement et des enfants scolarisés. Les juges ont soulevé l’exception d’illégalité, la procédure de comparution immédiate a été annulé et notre compatriote libéré . A la sortie de l’audience, la police de l’air et des frontières a voulu une fois de plus le piéger pour l’interpeller à nouveau . Ils ont prétexté qu’il avait laissé ses affaires au centre de rétention, que l’avocat les avait chargé de le conduire chez le greffier pour qu’il leur confirme la décision prise par le tribunal correctionnel. Le comité de vigilance présent a refusé de le laisser partir, a exigé des policiers qu’il aille chercher l’avocat afin qu’il vienne en personne confirmer leurs propos. Une avocate de passage s’est proposé d’aller chercher son collègue, voyant que la situation était entrain de se dégrader entre la communauté gabonaise très remontée et la Police de l’air et des frontières. L’avocat est arrivé pour démentir les déclarations mensongères, honteuses et scandaleuses des représentants de l’ordre habitués aux parodies de justice . L’avocat a exigé des forces de l’ordre qu’ils le suivent à la salle d’audience, afin que le procureur leur confirme la décision rendue . Le jugement leur a été confirmé et nous avons de suite mis à l’abri notre compatriote. Nous rappelons que ce dernier et sa famille ont fait appel des décisions rendues, des recours sont pendants devant le tribunal administratif de Pau. Les autorités zélées de la PAF ont voulu l’expulser seul avant qu’il n’épuise ses recours sachant que le juge des libertés allait le libérer , le tribunal correctionnel a confirmé ce que nous pensions. La Maison du Gabon remercie les membres avertis et déterminés de la communauté Gabonaise , présents à Blagnac et au tribunal correctionnel, le réseau éducation sans frontière plus particulièrement celui des Hautes-Pyrénées, le réseau universitaire sans frontière de Toulouse, la CIMADE et Maître Sylvain LASPALLES qui a défendu cette affaire avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité. Nous rappelons à la communauté gabonaise que l’union fait la force, à ceux qui sont dans les difficultés au sujet de leur droit au séjour, rapprocher vous de la Maison du Gabon, laissez vos gênes et honte au placard. La mobilisation des associations, communauté et l’arsenal juridique déployé par les avocats sont les seuls armes contre la violation des accords franco gabonais et des droits fondamentaux. Notre compatriote et sa famille ne sont pas à l’abri d’une autre interpellation, particulièrement, sa fille aînée de 19 ans. Nous devons être plus que jamais mobilisés autour d’eux et de ceux qui sont dans la même situation. Venez soutenir financièrement la Maison du Gabon, payez vos cotisations ou faites des dons . L’appel à dons est toujours sur notre site internet. Une mobilisation de cet ordre est très couteuse en frais de communication,( appels sur fixes et portables, internet, encre, papier, électricité) frais de transports (carburant, ticket de bus) et c’est très important d’avoir pour sa défense des avocats compétents en droits des étrangers et leurs honoraires sont élevés.
Historique... Le 17 avril 2008 LeNganga n°172 "un Gabonais résiste" du 24/04/08 Liens Membres StatutWebmaster
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